de Julianna Bagott
nombre de pages :
difficulté de lecture : 2.5/3
résumé
Depuis les Détonations qui ont ravagé le monde, Pressia vit avec son grand-père dans les décombres, la cendre et le danger. Demain, elle aura 16 ans, âge où la milice vous enlève pour entraîner les plus forts... ou achever les plus faibles. Pressia n'a plus le choix, elle doit se préparer à fuir. Au loin brille le Dôme : un lieu sécurisé et aseptisé où une petite partie de la population, les Purs, s'est réfugiée avant la catastrophe. Partridge n'a qu'une idée en tête : sortir. Mais comment survivre dans ce monde post-apocalyptique où tout est presque mort ?
mon avis
Heu....
A vrai dire je suis un peu en état de choc, et j'ai du mal à m'exprimer correctement. Je suis confuse, ne sachant dire clairement si j'ai aimé cette lecture ou non. Un brin de structure dans cette chronique ne me fera pas de mal.
L'HISTOIRE
Le résumé est assez flou, volontairement, et c'est agréable de découvrir ce monde en ruines. Je ne vais donc pas m'étendre sur la trame du roman.
On suit alternativement le point de vue, plutôt l'histoire, car le récit est à la troisième personne, de Pressia, Partridge, Lyda et El Capitan. Ce n'est pas original dans la forme, et pourtant Julianna Baggott arrive à dérouter le lecteur en jouant avec ses attentes. Ce dernier sait que, dans les romans de ce type, les personnages finissent par se rencontrer, et leurs histoires se mêler. Hors l'auteur s'amuse de cette attente, et cela m'a fortement perturbée.
Mais ce qui m'a le plus mis mal à l'aise, ce sont les transformations physiques qu'ont subit les survivants aux Détonations. Ils sont en effet fusionnés avec leur environnement ou des objets plus ou moins insolites. Pressia a une tête de poupée à la place de la main....pourquoi pas...Personnellement je trouve ça profondément glauque. (Comme Chucky...), elle est est loin d'être la pire.
Ce malaise ambiant m'a un peu dégoutée, et ne m'a pas aidé à entrer dans l'histoire. Cependant, j'ai fini par adhérer. Je ne sais pas trop pourquoi en fait...
Le suspense est au rendez-vous, l'action (quoique souvent confuse), et les révélations viennent rythmer ce premier tome déroutant.
LES PERSONNAGES
Pressia est assurément mon personnage favori : volontaire et créative, elle a su me toucher. Son amour pour son grand-père est terriblement émouvant. C'est néanmoins une battante, et j'aime ça. Ses réactions sont parfois incompréhensibles, mais après tout, par rapport à d'autres...je pense qu'on peut la qualifier de "normale".
Partridge est également un personnage profond mais j'aurais aimé que la romance de son côté soit plus aboutie. Je l'espère pour le second tome.
Bradwell apporte un touche de rébellion et de poésie, il peut se montrer dur mais au fond, c'est un cœur tendre. J'approuve à 300%.
Quand aux autres personnages, ils me répugnent. Trop antipathiques à mon goût, trop glauques ou trop lisses.
POUR LA SUITE...
J'hésite énormément à lire le tome 2. Je penche plutôt pour "non, stoppez le massacre". Mais l'univers est tellement interessant, l'imagination de Julianna Baggott si surprenante...ça va être dur de resister.
La bonne nouvelle, c'est l'adaptation cinématographique qui est en bonne voie. En refermant le roman, j'ai effectivement eu cette sensation qu'un film serait une excellente idée. Me voilà comblée.
Bon, ce sera surement encore plus glauque...mais cela reste une magnifique initiative.
Les droits ont été achetés par la Fox 2000, et le film sera produit par Karen Rosenfelt (Twilight, Percy Jackson, Le diable s'habille en Prada...). J'en attends énormément.
CONCLUSION
Un univers déroutant mais terriblement captivant et des personnages atypiques qui ne laisse pas le lecteur indemne. On ne l'aime pas, on ne déteste pas : on le vit.
Cela change des dystopies mielleuses pour ados qui commencent déjà à tourner en ronds.
Une belle démonstration. Et oui, la beauté et la poésie peuvent naitre de la laideur.
(beurk beurk beurk, j'en ai encore des frissons de dégout)
Voici le trailer en VO de ce premier tome, que j'apprécie. Pas vous?
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