Chroniques récentes et à venir

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Au commencement il y avait Bob

Au commencement il y avait Bob
de Meg Rosoff
nombre de pages : 360
difficulté de lecture : 2/3















résumé (livraddict)


Et si Dieu n’était pas ce vieux sage barbu que tout le monde imagine ? Comment réagiriez-vous si vous découvriez que votre destin est entre les mains d’un adolescent prénommé Bob, aux mœurs légères, égocentrique et à qui le sort du monde importe peu ? La mère de Bob a gagné la Terre lors d’une partie de poker réunissant plusieurs dieux, mais ne voulant pas s’en occuper, elle l’a confiée à son fils qui créé le monde en à peine six jours par manque de motivation. Et puis il rencontre Lucy, une humaine, dont il tombe follement amoureux. Et quand l’amour vient frapper à la porte de Bob, on peut être sûr que les catastrophes sur terre vont s’enchaîner…


mon avis


Qui n'a jamais rêvé d'être dieu? De faire naître ce qu'il souhaite? De créer des tempêtes, des ouragans? (bon ok, ça c'est pas forcément méga cool...) Mais de tout avoir en un petit claquement de doigts? (moi ça serait une bibliothèque géante!).
C'est ce que nous propose Meg Rosoff. Je suis en admiration devant cette fabuleuse histoire dans laquelle Dieu est un simple adolescent. Bob est un personnage terriblement égocentrique, immature et capricieux. "Jeune paresseux [...] un brin obsédé" est une description réaliste du (anti?) héros.
Le style narratif de l'auteure ne m'a cependant pas convaincue. J'ai eu du mal à accrocher. En revanche, je me suis attachée à Bob. Et à Bob seulement. La fin m'a laissée perplexe. Je pense simplement que le concept si prometteur pourrait être exploité autrement. Le tout serait plus divertissant. Car, au final, l'intrigue est plus centrée sur le rôle de Dieu que sur l'utilisation de ses pouvoirs.
"Au commencement il y avait Bob" n'est pas une déception : un bon roman qui n'appartient à aucun genre et qui casse les codes. L'entrée de la religion dans cette histoire pourrait en rebuter certains, mais je les rassure. (peut-être les plus croyants à la limite...) je pense par exemple à la description de Bob, telle que citée plus haut : "un brin obsédé"...n'est pas exagéré...bien au contraire.
Mais cette volonté d'amener le lecteur à imaginer autrement est spectaculaire. ce dernier entame alors une réflexion personnelle sur sa vision de Dieu et sur son rôle, ainsi que sur lui-même. De cette manière, le roman compense son manque de profondeur au niveau de l'intrigue et des personnages.
Petit plus : une jolie couverture très poétique.
Pour conclure : Je ne suis pas conquise mais j'apprécie l'inventivité et le raisonnement de Meg Rosoff. Dommage que l'idée de départ soit vite oubliée.

Commentaires

  1. Totalement d'accord avec toi : dommage que l'idée de départ soit si vite oubliée...

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    1. Oui, c'est un mauvais point pour un roman qui s'annonçait comme prometteur : (

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